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    Parfum de femme

     

    Film italien de Dino RISI (1975)

    Avec Vittorio Gassman, Agostina Belli, Alessandro Momo

    Titre original : Profumo di donna

    Synopsis

     

    Sept ans auparavant, alors capitaine de cavalerie, Fausto Console (Vittorio Gassman), capitaine en retraite a perdu la vue en manipulant une bombe lors de grandes manoeuvres.

     

    Il décide d'aller à Naples retrouver son ami Vincenzo, lui-même aveugle ; il se fera accompagner dans ce voyage par le jeune soldat en permission Giovanni Bertazzi (Alessandro Momo).

     

    Il se montre en permanence agressif pour cacher son amertume et s'amuse à mal se conduire en public ; grand amateur de femmes il décèle leur présence grâce à leur parfum.

     

    Ils partent en train de Turin et la première étape est Gênes où Fausto décide de passer quelques heures avec une prostituée (Moira Orfei).

     

    La seconde étape du voyage est Rome où Fausto parle avec son cousin prêtre de sa condition physique. Finalement, à Naples, on découvre que Fausto est courtisé par la jeune Sara (Agostina Belli) qui voudrait à tout prix s'occuper de lui, ce que le capitaine ne supporte pas.

     

    C'est seulement vers la fin du film que l'on comprend les vraies intentions de Fausto et de Vincenzo : ils essaient maladroitement de se suicider mais la peur les empêchera d'y arriver. À ce moment là, seulement, Fausto comprend l'affection réelle de Sara et accepte son aide.

     

    Au Festival de Cannes 1975, Vittorio Gassman a obtenu le prix d'interprétation pour sa superbe prestation dans le filme. (César du meilleur film étranger 1976)

     

    Mon petit commentaire

     

    Ce film fait partie de mes bagages pour l’île déserte. Il contient à peu prés tout ce que j’aime et lorsque je l’ai vu, à sa sortie, j’ai eu du mal à m’en remettre. Je pense néanmoins, avec le recul, que s’il demeure pour moi la référence absolue, c’est étroitement en rapport avec ma vision de la vie et de la nature humaine. Mon avis est donc très subjectif.

     

    Le personnage de Fausto, interprété, ou plutôt incarné, par Vittorio Gassman, est ce je j’appelle un personnage tragique. Au sens qu’en donnait Albert Camus quand il disait : « Le tragique, comme un grand coup de pied au malheur ». La scène ou Fausto chasse l’aveugle qui fait l’aumône, à la terrass du café ou il se désaltère avec son ordonnance, Ciccio, est typique, à cet égard.  Refusant le misérabilisme, il ne supporte pas qu’un aveugle, comme lui, se serve de son handicap pour apitoyer les badauds.

     

     

    Autre exemple: Dans sa discussion avec son cousin prêtre, qu’il ne cesse de mettre mal à l’aise à dessin, chaque fois que ce dernier, fait preuve à son égard de compassion.

     

    Cette fierté, cet orgueil, ce  refus de s’apitoyer sur son malheur, c’est cela qui donne au personnage de Fausto sa dimension tragique.

     

    Jusqu’à la dernière scène du film, il mettra un point d’honneur à se tenir debout, se moquant de lui-même et se montrant agressif, chaque fois qu’il sent pointer la moindre compassion.

     

    Mais il sera vaincu par sa peur de mourir. Sa tentative de suicide ratée, projetée en commun et en cachette avec son ami Vincenzo, aura raison de  sa résistance. Il se verra alors pitoyable et humain. Et c’est avec humilité qu’il acceptera l’aide de Sara…

     

    « Sais tu marcher, Sara ? »…

     

    Cette question que pose à la jeune femme un Fausto épuisé, hagard, sale et tremblant, la cravate de guingois -alors que l’homme s’est toujours montré d’une élégance rare tout au long du film - dans les derniers plans du film, m’a émue aux larmes.

     

     

     

    Qui est Sara ?

     

     

     

     

     

    Lorsqu’il arrive chez Vincenzo, à Naples, quelques jeunes femmes habitent la maison de son ami.

     

    Fausto s’amuse avec elles, tentant de les attraper afin de les peloter gentiment, par jeu.

     

    Parmi ces jeunes femmes insouciantes et rieuses, se trouve Sara.

     

    Sara est amoureuse de Fausto. Celui-ci le sait et, parce qu’il pense que son amour est empreint de pitié, il feint de l’ignorer. Lorsque celle-ci tente de s’approcher, il la repousse cruellement. (Scène magnifique ou Fausto, aveugle, courant après les filles qui s’enfuient en riant, trébuche sur Sara, dont les magnifiques yeux bleus, embués de larmes le regardent s’avancer, mains tendues.

     

    (Photo de l'affiche du film)

     

     

    Il la touche et, s’apercevant qu’elle ne fuie pas ses caresses, il devine que c’est elle. Il se moque d’elle en riant, et la repousse ensuite, méchamment.

     

    Nous, spectateurs, qui avons la chance d’avoir les yeux ouverts, avons compris que l’amour de Sara pour Fausto est sincère, authentique.

     

    Nous savons qu’elle a pris la mesure de l’homme et qu’elle respecte et aime sa fierté, son orgueil, sa…détresse.

     

    Elle sait la difficulté qu’il y aura à vivre avec cet aveugle irascible et à vif. Mais elle a confiance en elle, en son amour pour cet homme, hors du commun.

     

    Vous trouverez plus bas, en vidéo, comment elle définit elle-même, le personnage de Sara.

     

    Voila. Juste quelques phrases sur ce film, qui reste encore aujourd’hui, pour moi, un pur joyau.

     

    A siganaler également que tous les rôles sont interprétés avec justesse.

     

     

    J’adore enfin la musique dont je vous donnerai également un aperçu, au piano.

     

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    Mais je n’ai pas été le seul à aimer ce film, bien entendu, même si pour moi, il fut une des « rencontres » de ma vie….

     

    Voici les commentaires de Nicolas Houguet,

     

    trouvés sur Internet et qui rejoignent, mieux développé que ce qui précède, mon enthousiasme pour cette oeuvre.

     

    Avec la sortie de Parfum de femme en DVD, revenons sur ce classique du cinéma italien. Il vaut avant tout pour l'interprétation exceptionnelle de Vittorio Gassman dans le rôle de cet aveugle fascinant, qui entraîne son jeune guide, dans une odyssée de débauche, de cynisme, de dérision et de désespoir. Le film de Dino Risi a des accents de comédie grinçante, d'humour noir et irrévérencieux, une dimension provocatrice également, notamment dans les scènes avec les prostituées ou seulement par les mots, mordants et cruels de son personnage principal, Fausto. Mais c'est surtout une histoire sur la désillusion absolue, celle d'un homme qui se croit fini. Par bravade, il se réfugie dans le mauvais esprit, repousse férocement l'amour d'une belle jeune femme (Agostina Belli) ou la promesse d'une rédemption. Pendant tout le film, il se refuse la possibilité de vivre.

     

    La politesse du désespoir

     

    Ainsi on le découvre dans son appartement, où il vit avec sa tante, recevant le jeune homme réservé qui est chargé de veiller sur lui. Il y taquine un chat qui le hait et qu'il surnomme « l'assassin castré ». D'ores et déjà, le ton de Fausto est celui de la dérision. Il ne respecte absolument rien, condamne tout en bloc, s'emploie à tout tourner en ridicule et à se rendre difficilement supportable. Très vite, on sait que sa seule fascination ce sont les femmes, dont il détaille le parfum en esthète. Hors d'elles, la vie est une mauvaise farce qu'il tient à accueillir avec une ironie universelle et un éclat de rire qui est, comme chacun sait, la politesse du désespoir.

     

    Gassman tient admirablement ce paradoxe. Enchaînant des gestes presque bouffons (lorsqu'il crache à la fenêtre du train en espérant que quelqu'un passe, lorsqu'il fait semblant d'être manchot et aveugle pour qu'une jeune bonne soeur l'aide à pisser...), on voit très vite que sa bravade magnifique, ses paroles farouches et son humour acéré ne sont que l'expression de son désespoir et de sa pudeur dans la souffrance.

     

    Fausto est également un mentor pour son jeune compagnon. C'est presque un récit d'apprentissage pour celui qu'il s'obstine à surnommer « Ciccio » et dont il fait son souffre douleur. Il l'emmène dans les quartiers chauds, l'incite à lui choisir une pute (« grande, brune et avec un gros cul »), s'amuse à le tyranniser. Mais, à côté de cet aspect tapageur, l'aveugle a une prestance, une élégance, un port aristocratique, comme un grand seigneur déchu. Ainsi, ses provocations prennent une dimension double, une démarche presque contestataire et anarchiste alliée à une volonté d'autodestruction qui s'affirme de plus en plus. Au dessus de lui, derrière son rire un peu forcé et carnassier, il y a en permanence l'ombre de la mort et de la résignation.

     

    On le voit retrouver un cousin à Rome, homme d'église dont bien entendu, il raille la prétendue vertu. Fausto ne respecte absolument rien, ne croit plus en rien, sinon au corps des femmes, à leur grâce et à leur parfum, à leur étreinte ou pendant un moment, il pourra quérir un peu d'oubli, même si ce n'est que fugace. Même ce seul plaisir paraît triste, puisqu'au fond, il n'est que superficiel. Il devient assez vite clair que derrière ses sarcasmes, son sadisme occasionnel, son cynisme dévastateur, il n'y a plus aucun espoir. Si Fausto est noble et déchirant, c'est qu'on sent qu'il tire sa révérence, s'accordant quelques plaisirs et quelques débauches, quelques blasphèmes, avant d'abandonner.

     

    Si le film est beau, c'est encore par cela, dans ce vertige d'ivresse et de jouissances désenchantées où ce héros tente de se perdre. On le voit dans une très belle scène : lorsque Fausto est entouré de femmes nues, dans cette chambre d'hôtel où il les poursuit, hilare, son masque tombe soudain. Il tombe sur Agostina Belli, qui l'aime de longue date. Il garde le masque lubrique qui est le sien pendant cette séquence. Il l'humilie, avec sa cruauté habituelle qui n'épargne personne. Elle sort de la pièce. Un gros plan sur le visage de Gassman qui a perdu totalement son sourire et sa gouaille, qui est marqué d'une tristesse insondable. La vérité du personnage et du film est là, bouleversante. S'il est abject ou sulfureux, c'est parce que cet être raffiné est trop fier pour livrer sa détresse au grand jour. S'il est infréquentable, ce n'est que par pause, comme la défense de quelqu'un qui se refuse la possibilité d'être aimé.

     

    Ainsi Dino Risi décrit le malaise profond de son héros, sans jamais l'exprimer dans les dialogues, avec un sens de la suggestion et de la pudeur absolument remarquable. On sent que l'infirme est pris dans une profonde dépression, qu'il s'est avoué vaincu et à terre. S'il attaque, c'est avant tout parce qu'il est blessé, profondément et mortellement, et qu'il ne laissera personne s'apitoyer sur son sort. Alors il va peloter une fille en boîte de nuit en se ruinant en champagne, provoquer une bagarre, s'étourdir. Il veut duper tout le monde en jouant les mauvais sujets sans morale. Il passe son temps à tenter d'atteindre ce but : conquérir l'isolement, la solitude et le mépris de tous. Il ne se respecte plus et ne veut pas de l'estime d'autrui. Il se saborde et parvient presque à sombrer.

     

    Sara ou la rédemption

     

    L'habileté de Dino Risi est de montrer à quel point Fausto est en représentation permanente, à travers le jeu habilement et finement outré de Gassman. Les éclairs de vérité -et de sobriété- n'en sont que plus spectaculaires. On sent qu'à la fin du film, il accomplit un dessein plus obscur. Là encore, le cinéaste nous laisse deviner et craindre pour le sort de ce beau diable. A ce maître en duperie, en dissimulation, dont le seul plaisir semble être de choquer le bourgeois, Risi oppose la pureté et la beauté de Sara (magnifique Agostina Belli), éprise de lui au delà de tout et malgré tout. Elle est le symbole de ce qu'il s'emploie à renier en lui, l'incarnation de l'innocence et de la grâce, de la félicité qu’apporte parfois l'existence.

     

    Il y a une grande obstination dans l'amour que Sara éprouve pour Fausto. Et il ne peut la repousser car lui-même reconnaît la monstruosité de faire souffrir une femme qui l'aime si fort. Donc il l'ignore, il la repousse, il la dégoûte. Pourtant, elle est là, imperturbable, dans l'attente d'un signe de lui. Mais il refuse d'afficher sa peur, il a conscience d'être condamné à une vie de solitude et de ténèbres. Il a pris le parti d'en rire et d'en mourir. Sa méchanceté devient alors un pur réflexe de fierté et d'amour propre. Il refuse absolument que l'on s'attendrisse sur son sort. Plus profondément, il refuse d'emporter quelqu'un dans sa tristesse et son enfer intime. Cela ne fait qu'ajouter à sa noblesse et enrichir la prestation de Gassman. Pourtant, elle ira vers lui, même s'il la repousse de toutes ses forces.

     

    Sara est toujours un peu à l'écart, un peu spectatrice des vices dans lesquels il se perd. Lorsqu'elle s'approche au milieu de jeunes gloussantes qui demandaient à Fausto de leur lire les lignes de la main, il se fait grave, ne dit rien, et pose seulement la main de la jeune fille sur la sienne. Il l'exclut tacitement de sa perdition. Son regard sur le monde est universellement désabusé. Sara seule a sa grâce. Et elle sera sa rédemption, après sa sortie ratée.

     

    Après l'outrance, le vacarme et les péchés dans lesquels il a tenté de se perdre, il y a ce dénouement tout simple, à l'écart dans une maison de campagne. Fausto est seul avec Sara. Peu familier des lieux, il tombe sur le terrain accidenté. Se croyant seul, il l'appelle très fort, admet qu'il a besoin d'elle. Elle est là. Elle le relève. Il lui demande si elle se sent prête, affirmant que « c'est dur d'accompagner un aveugle ». Cette réplique finale semble s'adresser également au spectateur. En effet, c'était éprouvant de l'accompagner dans sa dérive, jubilatoire également, sensuel mais jamais de tout repos. On était un peu à l'image du jeune Ciccio, déroutés par son attitude fantasque et désespérée. Certes c'était dur. Mais c'était également magnifique.

     

    A l'image de Sara, on s'est pris d'affection pour ce beau démon cynique et glorieux. C'est ainsi, par cette étrange empathie que l'on se souvient de Parfum de femme.

     

    Il y a dans l'oeuvre de Risi une dimension de rédemption magnifique, lorsque le héros sort de ses tourments grâce à la bienveillance inébranlable d'une femme. C'est une émotion rare qu'il inspire, ménagée tout au long du film, avec une belle subtilité. Parfum de femme demeure une référence immense, notamment grâce à ce final où Fausto choisit la vie, in extremis, où il saisit sa deuxième chance en acceptant enfin d'être aimé. Vittorio Gassman et Agostina Belli ont le visage apaisé dans une belle lumière campagnarde (alors que le reste du film se passait en ville). A l'image du reste du film, cette conclusion est merveilleuse de pudeur et de suggestion. L'avenir et le bonheur sont enfin redevenus une possibilité, Fausto, après un long combat contre lui-même, a enfin perdu sa rage et gagné son salut. C'était un beau voyage au coeur des ténèbres, avec cette lueur, fragile et belle au bout du tunnel.

     

    Si après ça, vous n’avez pas envie de voir ce film, si vous ne l’avez pas déjà vu, c’est que…beh, je ne sais que dire de plus !!!!!!

     

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    Vidèo d’ interview d' Agostina Belli 

     

     

    Aperçu audio de la musique du film.

     

     

     

    Voir des extraits du film en version originale sous titrée à cette adresse:

     

    Extraits videos "Parfum de femme"

     

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    4 commentaires

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    Fantasy – Les plus belles sagas

     

     

    ROBIN HOBB

     

     

     

     

    Hénaurme saga !. 22 livres !

     

    Si vous commencez, vous ne pourrez plus vous arrêter….

     

    Toute la série mérite 4 étoiles.

     

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    L'ASSASSIN ROYAL 1 - L'APPRENTI ASSASSIN

     

    L'ASSASSIN ROYAL 2 - L'ASSASSIN DU ROI

     

    L'ASSASSIN ROYAL 3 - LA NEF DU CREPUSCULE

     

    L'ASSASSIN ROYAL 4 - LE POISON DE LA VENGEANCE

     

    L'ASSASSIN ROYAL 5 - LA VOIE MAGIQUE

     

    L'ASSASSIN ROYAL 6 - LA REINE SOLITAIRE

     

     

     

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    LES AVENTURIERS DE LA MER 1 - LE VAISSEAU MAGIQUE

     

    LES AVENTURIERS DE LA MER 2 - LE NAVIRE AUX ESCLAVES

     

    LES AVENTURIERS DE LA MER 3 - LA CONQUETE DE LA LIBERTE

     

    LES AVENTURIERS DE LA MER 4 - BRUMES ET TEMPETES

     

    LES AVENTURIERS DE LA MER 5 - PRISONS D'EAU ET DE BOIS

     

    LES AVENTURIERS DE LA MER 6 - L'EVEIL DES EAUX DORMANTES

     

    LES AVENTURIERS DE LA MER 7 - LE SEIGNEUR DES TROIS REGNES

     

    LES AVENTURIERS DE LA MER 8 - OMBRES ET FLAMMES

     

    LES AVENTURIERS DE LA MER 9 - LES MARCHES DU TRONE

     

     

     

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    L'ASSASSIN ROYAL  7- LE PROPHETE BLANC

     

    L'ASSASSIN ROYAL  8 - LA SECTE MAUDITE

     

    L'ASSASSIN ROYAL  9 - LES SECRETS DE CASTELCERF

     

    L'ASSASSIN ROYAL  10 - SERMENTES ET DEUILS

     

    L'ASSASSIN ROYAL  11 - LE DRAGON DES GLACES

     

    L'ASSASSIN ROYAL  12 - L'HOMME NOIR

     

    L'ASSASSIN ROYAL  13 - ADIEUX ET RETROUVAILLES

     

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    Une autre saga, également passionnante,….

     

     

     

    RAYMOND  E. FEIST

    Les chroniques de Krondor ou la guerre de la faille

     

     

    1-PUG L'APPRENTI

     

    2 - LE MAGE

     

    3 - SILVERTHORN

     

    4 - TENEBRES SUR SETHANON

     

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    Les Nouvelles chroniques de Krondor

     

    1 - PRINCE DE SANG

     

    2 - LE BOUCANIER

     

    ---------------------------------

     

    La Trilogie de L'empire

     

    1 - FILLE DE L'EMPIRE

     

    2 - PAIR DE L'EMPIRE

     

    3 - MAITRESSE DE L'EMPIRE

     

    ------------------------------

     

     

     

     

     

    1 - DRUSS, LA LEGENDE

     

    2 - LA LEGENDE DE MARCHE-MORT

     

    3 - LEGENDE

     

     

    -----------------------------------

     

    WAYLANDER

     

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    LE LION DE MACEDOINE

     

     

    1 L'enfant maudit

     

    2 La mort des Nations

     

    3 Le Prince noir

     

    LE LION DE MACEDOINE - 4 L'esprit du Chaos

     

     

    ................@...................

     

     

    TERRY GOODKIND 

    L'épée de vérité

    1 - La première leçon du sorcier

    - La première leçon du sorcier dit que les gens croient n’importe quoi. Parce qu’ils ont envie d’y croire, ou parce qu’ils ont peur que ce ne soit vrai.

    - Et qui ne fonctionne pas ainsi ?

    - Personne ! C’est le grand secret…Je dois être sans cesse vigilant, ne pas me croire immunisé, et savoir que je reste vulnérable à la crédulité. Bref, rien n’empêche que je sois un jour victime de la première leçon.

    2 - La pierre des larmes

     - La deuxième leçon dit que les pires maux découlent des meilleures intentions. Cela semble paradoxal, mais la bonté et la bienveillance peuvent être un chemin insidieux vers la destruction. Parfois, faire ce qui semble bien est une erreur. Le seul remède c’est la connaissance, la sagesse, la prévoyance…et une bonne compréhension de la première leçon.

    Trop de gentillesse peut ainsi encourager la paresse et rendre indolent un esprit pourtant sain. Plus on aide les gens et plus ils ont besoin d’assistance. Si ta bienveillance n’a pas de limites, elle les privera de la discipline, de la dignité et de la confiance ne soi dont ils ont besoin. Ta bonté finira par les dévaloriser. Tes bonnes intentions auront provoqué un désastre…

     

    - D’accord, mais la gentillesse ne peut pas être toujours néfaste ?

     

    - Bien sûr que non ! C’est là qu’intervient la sagesse. Il faut être assez avisé pour prévoir les conséquences de ses actes Il faut savoir quel flocon de neige sera de trop sur le versant de la montagne. Car les ravages de l’avalanche seront sans rapport avec le poids du minuscule flocon de neige que tu auras ajouté sans y voir de mal.

    3 - Le sang de la déchirure

    4 - Le temple des vents 

    et la suite, si vous avez aimé....

    Le mal n'est pas une entité énorme et puissante mais la somme de toutes les minuscules injustices qu'on ne redresse pas et qui finissent par devenir des monstres

    Terry Goodkind – L’épée de vérité -Tome 6 – La Foi des réprouvés -  page 686

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     Philip PULLMAN

     

    A  la croisée des mondes

     

     

    1 - Les royaumes du Nord

     

    2 - La tour des anges

     

    3 - Le miroir d'Ambre

     

     

    N’hésitez pas dans vos commentaires à allonger cette liste, je suis curieux de tout….

     

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  • D’un coté il y a la lumière.

     

    Celle que l’on préserve et que l'on entretient  chaque jour, afin de pouvoir continuer à vivre.

     

    D’un coté, il y a Dieu... Le bon Dieu... Le sauveur, miséricordieux. Celui que l’on prie afin qu’il reste prés de nous...

     

    De l’autre coté, il y a  « Satan dans le désert ».

     

    Les ténèbres. Profondes. Toutes proches. Crues.

     

    Les ténèbres qu’il convient de tenir à distance car elles sapent sans cesse tous nos efforts.

     

    Mais parfois, dans certains circonstances, impossible de leur échapper. Et le combat s’engage.

     

     En nous. Dans nos tripes...

     

    Dans cette lutte contre nos démons, pas de faux semblants, pas de simagrées. Pas de place pour les imposteurs. A la lisière de ce combat, quelques observateurs jugent, injurient et dénoncent, car ils ne supportent pas.

     

     C’est dans ce monde noir, très noir, aride et destructeur, que nous plonge Boston Teran.

     

    On pourrait parler de descente aux enfers, mais non. Nous y sommes déjà. L'enfer et le désert. Celui du Mojave.

     

     Entre Los Angeles et Las Vegas.

     

    « Au-delà des monuments de calcaire, ils ont enfin atteint le point où le sol n'est plus qu'un long linceul de sel aride. Morbide et plat. Dénudé comme au centre d'un holocauste nucléaire ou en cette période dévonienne où la terre a été catapultée hors du mys­tère et où tout a été chamboulé. Une apocalypse javellisée.

     

     Le vrai visage du père et de la mère, de la mort. Brillant comme un bouclier. La potion des sorcières, ou le chaudron de Dieu. La dissolution ultime, ou le reflet de la lumière immaculée.

     

     Donnez ­lui le nom que vous voulez, son existence est indé­niable. »

     

    Extrait

     

    page 397 –  "De coup de poing en coup de poing, la réalité crue et aveuglante d'un décor nu et nauséabond nous prive de parole."

     

    Harlan Coben en est d'ailleurs encore « sous le choc » nous dit la bande annonce.

     

    Parce qu'ici, ça fait mal. Très mal.

     

    L’auteur le sait bien. Il n’est pas possible de fixer trop longtemps l’abîme sans s’y perdre.

     

    Extrait

     

    « Je t’admire, tu sais […] toi au moins, tu as le courage d’affronter tes démons… », dit Bob.

     

    Et Case de répondre : « Je ne veux pas affronter mes démons comme tu dis [….] Je leur jette juste un coup d’œil, de temps en temps. Pour vérifier qu’ils ne se sont pas tirés en douce. »

     

     

     Voilà. Ne pas oublier l’abîme, mais ne pas le regarder trop longtemps non plus.

     

     

    A lire absolument... mais bon !!!! Accrochez vous !

    Folio Policier

     

     

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    Plutot qu'un commentaire...quelques lignes de l'auteur...

      

     

    "Elle sentit peu à peu, d'heure en heure, la respira­tion de Fran ralentir.

     

    Le clair de lune tombait sur le lit, délicat témoignage du temps qui passait, et elle regarda s'effacer ce visage qui lui avait paru si beau, tandis que la main de Fran, dans la sienne, semblait se fondre dans le néant.

     

    Son coeur s'emplit doucement d'un regret mortel, à l'idée qu'une personne qu'elle avait tant aimée et qui avait tant compté pour elle ne fut plus.

     

    Elle se mit à geindre dans son oreiller, mais, en même temps, très précisément au même moment, une sorte de paix mesurée, un sentiment aussi profond qu'im­périssable, pour lequel elle ne trouvait pas de mots, s'empara d'elle."

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  • Georg GRODDEK

     

     La maladie, l’art et le symbole.

     

     

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    P 117 Egoïstes et égocentriques

    Ceux là précisément s’occupent le moins d’eux mêmes, leur vie étant une fuite constante en avant. S’ils servent leur “ moi ”, c’est surtout en fonction de la crainte qu’ils ont de leur “ soi ”, de leur âme intime

    ---@---

    P 125 la constipation comme résistance type.

    Le symptôme de la constipation signale que des refoulements sont en train. Elle est un aveu de l’enfant. “ Je garde en mon intérieur quelque chose que j’élimerai bien si seulement j’étais sûr qu’il n ’en résulte pas de désagrément. Persuadez moi que vous êtes dignes de connaître le contenu de mon intérieur, de mon âme ”. Il faut interroger un enfant constipé.

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    P 144 La thérapie, à l’origine désigne le fait de servir, non de traiter.

    Qui sert, reconnaît pour maître celui qu’il sert. S’il n’est pas capable de se plier à son maître, il doit le dire ouvertement et s’en remettre à lui pour qu’il décide. Il faut se mettre entièrement au service du malade car seul le malade sait comment il doit être traité, son “ ça ” le sait et il fait clairement connaître ses voeux et ses prières.... P 153 Pour pouvoir servir, il faut connaître ses propres particularités et chercher autant que possible à les perdre et celles que l’on ne peut perdre, il faut les exposer clairement.

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     P 201 Vivre, cela signifie être double, être prêt à chaque instant pour le sérieux mais aussi pour la plaisanterie.

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     P 224 C’est le destin des femmes d’avoir un faux idéal du héros, de ne pas comprendre ce que le héros a de meilleur, son côté petit garçon, de ne pas l’accepter franchement. Ou cela mènerait il aussi, si la femme reconnaissait que seul l’enfant est adorable en l’homme, que l’enfantin est sa seule force, elle pour qui l’enfant n’est au fond rien de plus qu’un jeu, une tâche, elle pour qui l’enfant est une espérance, non pas un accomplissement.

     

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    L’homme qui aime n’est jamais pour la femme le héros.

    Il ne peut pas l’être puisqu’il est toujours dominé par elle.

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    La femme connaît si peu l’homme qu’elle ne se doute pas en quelle piètre estime il tient la pensée...

     ...et combien par contre il place haut le sentiment, la chaleur de l’amour, l’insouciance et la gaieté; car jamais encore un homme ne s’est prétendu sage si ce n’est par vantardise, jamais encore il n’a dit autre chose que: “ je veux vivre dans la joie ”, mais aucune femme ne le croit.

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    P 229 L’homme, l’être humain masculin ne l'est que dans l’excitation, que lorsque sa virilité devient effective.

    La femme ne s’éveille que lorsque l’homme est mort,

    Lorsque son ivresse amoureuse est passée, lorsqu’il est à nouveau enfant et qu’elle se sent à nouveau sa mère, et que lui est devenu son fils qui repose en son sein.

     P 259 Les grands, Heine, Hugo, Musset, Verlaine, Baudelaire, Nietzsche, sont tous des gens à inclination psychologique, malades d’amour du prochain, des explorateurs d’âme qui ne parviennent pas à dépasser leur prochain.

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    BACH

     On sent très bien qu’il a mis autre chose en forme que des états d’âme. Pour les masses, il est étranger et froid mais il est lumineux, clair et vrai.

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    BEETHOVEN et SHAKESPEARE

     Font tous deux de l’art psychologique. Ce sont des romantiques, c’est à dire qu’ils composent sur des états d’âme extrêmes et c’est bien compréhensible. Pour pouvoir supporter l’état d’âme ordinaire d’un homme sans bailler, il faut une constitution sanguine particulièrement épaisse, en tout cas, cet état d’âme ne se prête pas à une forme artistique. Seul peut le faire un poète qui voit en l’homme un morceau de nature, pour qui l’âme humaine devient intéressante parce qu’elle est nature et non pas parce qu’elle est homme. Goethe le pouvait, Bach le pouvait. Mais qui n’a pas Dieu-nature en soi - et de nos jours on ne le trouve fréquemment que chez des hommes bêtes et pratiquement jamais chez des hommes cultivés - celui là doit tout d’abord chausser l’homme de socques de plusieurs aunes pour qu’il puisse acquérir quelque chose d’attirant. En d’autres termes, il doit rechercher l’extrême et, s’il n’est pas là, il doit le plaquer sur l’homme, il doit devenir romantique.

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     P 269 Comme l’homme, dans la vie courante est l’animal le plus ennuyeux de la terre, une véritable bête de troupeau, un mouton, on se réfugie dans le romantisme et finalement dans le cabotinage.

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    Claude Lévi Strauss - 2

    (5 Videos)

    J’ai appris de Claude Lévi Strauss énormément de choses… En premier lieu, il m'a rappelé, car j'avais un peu tendance à l'oublier,  qu’il y a davantage de richesse, de variétés de formes et de couleurs dans le plus petit insecte, dans une fleur, dans une herbe, ou dans toute autre particule de l’univers.

     

    Regarder, c’est s’oublier. C’est se replacer dans l’écheveau de la nature, c’est jouir des multiples palettes que se plaît à composer la vie animale ou végétale.

     

    Nous avons, nous autres hommes, cette faculté de ressentir, d’admirer et d’aimer.

     

    Profitons en à bon escient.

     

    Respirons les parfums et les effluves que charrie l’air du printemps, les couleurs de l’automne ou la froidure de l’hiver.

     

    Imprégnons nous de ce qui nous entoure, chaque jour, jusqu’à ne former plus qu’un avec notre environnement.

     

    Ce n’est qu’à cette condition que nous mériterons le nom d’homme.

     

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    La jeunesse - Le parcours

     Le monde dans lequel nous vivons

     

     Optimisme - pessimisme

      Les Bororos

     

     L'ethnologie 

     

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