• Georg GRODDEK

     

     La maladie, l’art et le symbole.

     

     

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    P 117 Egoïstes et égocentriques

    Ceux là précisément s’occupent le moins d’eux mêmes, leur vie étant une fuite constante en avant. S’ils servent leur “ moi ”, c’est surtout en fonction de la crainte qu’ils ont de leur “ soi ”, de leur âme intime

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    P 125 la constipation comme résistance type.

    Le symptôme de la constipation signale que des refoulements sont en train. Elle est un aveu de l’enfant. “ Je garde en mon intérieur quelque chose que j’élimerai bien si seulement j’étais sûr qu’il n ’en résulte pas de désagrément. Persuadez moi que vous êtes dignes de connaître le contenu de mon intérieur, de mon âme ”. Il faut interroger un enfant constipé.

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    P 144 La thérapie, à l’origine désigne le fait de servir, non de traiter.

    Qui sert, reconnaît pour maître celui qu’il sert. S’il n’est pas capable de se plier à son maître, il doit le dire ouvertement et s’en remettre à lui pour qu’il décide. Il faut se mettre entièrement au service du malade car seul le malade sait comment il doit être traité, son “ ça ” le sait et il fait clairement connaître ses voeux et ses prières.... P 153 Pour pouvoir servir, il faut connaître ses propres particularités et chercher autant que possible à les perdre et celles que l’on ne peut perdre, il faut les exposer clairement.

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     P 201 Vivre, cela signifie être double, être prêt à chaque instant pour le sérieux mais aussi pour la plaisanterie.

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     P 224 C’est le destin des femmes d’avoir un faux idéal du héros, de ne pas comprendre ce que le héros a de meilleur, son côté petit garçon, de ne pas l’accepter franchement. Ou cela mènerait il aussi, si la femme reconnaissait que seul l’enfant est adorable en l’homme, que l’enfantin est sa seule force, elle pour qui l’enfant n’est au fond rien de plus qu’un jeu, une tâche, elle pour qui l’enfant est une espérance, non pas un accomplissement.

     

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    L’homme qui aime n’est jamais pour la femme le héros.

    Il ne peut pas l’être puisqu’il est toujours dominé par elle.

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    La femme connaît si peu l’homme qu’elle ne se doute pas en quelle piètre estime il tient la pensée...

     ...et combien par contre il place haut le sentiment, la chaleur de l’amour, l’insouciance et la gaieté; car jamais encore un homme ne s’est prétendu sage si ce n’est par vantardise, jamais encore il n’a dit autre chose que: “ je veux vivre dans la joie ”, mais aucune femme ne le croit.

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    P 229 L’homme, l’être humain masculin ne l'est que dans l’excitation, que lorsque sa virilité devient effective.

    La femme ne s’éveille que lorsque l’homme est mort,

    Lorsque son ivresse amoureuse est passée, lorsqu’il est à nouveau enfant et qu’elle se sent à nouveau sa mère, et que lui est devenu son fils qui repose en son sein.

     P 259 Les grands, Heine, Hugo, Musset, Verlaine, Baudelaire, Nietzsche, sont tous des gens à inclination psychologique, malades d’amour du prochain, des explorateurs d’âme qui ne parviennent pas à dépasser leur prochain.

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    BACH

     On sent très bien qu’il a mis autre chose en forme que des états d’âme. Pour les masses, il est étranger et froid mais il est lumineux, clair et vrai.

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    BEETHOVEN et SHAKESPEARE

     Font tous deux de l’art psychologique. Ce sont des romantiques, c’est à dire qu’ils composent sur des états d’âme extrêmes et c’est bien compréhensible. Pour pouvoir supporter l’état d’âme ordinaire d’un homme sans bailler, il faut une constitution sanguine particulièrement épaisse, en tout cas, cet état d’âme ne se prête pas à une forme artistique. Seul peut le faire un poète qui voit en l’homme un morceau de nature, pour qui l’âme humaine devient intéressante parce qu’elle est nature et non pas parce qu’elle est homme. Goethe le pouvait, Bach le pouvait. Mais qui n’a pas Dieu-nature en soi - et de nos jours on ne le trouve fréquemment que chez des hommes bêtes et pratiquement jamais chez des hommes cultivés - celui là doit tout d’abord chausser l’homme de socques de plusieurs aunes pour qu’il puisse acquérir quelque chose d’attirant. En d’autres termes, il doit rechercher l’extrême et, s’il n’est pas là, il doit le plaquer sur l’homme, il doit devenir romantique.

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     P 269 Comme l’homme, dans la vie courante est l’animal le plus ennuyeux de la terre, une véritable bête de troupeau, un mouton, on se réfugie dans le romantisme et finalement dans le cabotinage.

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